Edito - Août 2019

Edito

Un net coup d’accélérateur a été mis sur les enjeux climatiques en ce début d’été à la fois sur le plan européen et en France.

« Nous nous élevons régulièrement contre cette angle monolithique alors que les enjeux ESG sont multiples et complexes dès lors que l’on touche à l’humain et donc au social, le grand oublié »

Yannick Tatibouët

Si l’intention de départ est louable, on assiste de plus en plus à un dévoiement de l’esprit des textes initiaux (loi sur la transition énergétique notamment) pour aller vers la recherche d’une efficacité technocratique coercitive qui passera par des textes réglementaires. Nous nous éloignons de l’appropriation de l’ESG par les investisseurs pour aller vers des injonctions purement climatiques avec des volontés de « fléchage » de l’épargne. Les différents textes en préparation – notamment en France – sont de nature manichéenne et sous l’emprise d’un seul mot d’ordre qui écrase tout, et justifie tout, sans appel : « l’urgence climatique ». Nous nous élevons régulièrement contre cette angle monolithique alors que les enjeux ESG sont multiples et complexes dès lors que l’on touche à l’humain et donc au social, le grand oublié.

L’examen des différentes propositions de textes est assez édifiant et laisse à penser qu’il y a une surenchère permanente. Pour nous, gestionnaires d’actifs au service d’épargnants et d’investisseurs, il semble que nous soyons l’objet d’une suspicion permanente de ne pas prendre en compte l’intérêt supérieur de la planète. Serions-nous Atlas ? Ce qui est certain c’est que, comme tant d’autres de nos confrères, nous n’avons pas attendu de décrets et de règlements pour être des investisseurs responsables. En premier lieu nous sommes responsables de faire fructifier – dans la durée -  l’argent qui nous est confié par nos clients, et à qui nous devons rendre des comptes.   

Rédigé par
Yannick Tatibouët

Yannick Tatibouët
Directeur exécutif

Le 5 août 2019