Edito - Juillet 2019

Edito

La hausse se poursuit. Les marchés actions sont restés insensibles aux premiers signaux faibles qui sont apparus (Rallye et Baoshang) et retrouvent leurs plus hauts niveaux depuis 10 ans.

Les marchés de taux d’intérêt émettent pourtant un certain nombre de messages de prudence, de nature à tempérer toutes postures agressives sur les marchés d’actifs risqués. En effet, les taux souverains négatifs, pour des maturités allant jusqu’à plus d’une décennie (le taux allemand à 20 ans est négatif), nous envoient un double signal :

  • Le premier est celui d’un environnement sans croissance et sans inflation.
  • Le second marque l’échec des banques centrales qui renoncent à normaliser leurs politiques monétaires extraordinaires.

Ce contexte de taux extrêmement bas fait naître divers comportements dangereux dont les effets pourraient se synchroniser à la première alerte. En effet, la baisse continue des taux d’intérêt a certes fait s’effondrer la charge d’intérêt mais elle a aussi encouragé les acteurs publics et privés à gonfler de dettes leur bilan. Or, la période de déflation dans laquelle nous sommes rentrés pourrait alourdir fortement le coût réel de cette dette dont les durées ont été sensiblement rallongées à la faveur de la baisse des courbes de taux.

« Plus que jamais, la vigilance s’impose afin de ne pas se laisser abuser par des actifs dont l’insolvabilité est masquée par un marché de la dette devenu inopérant. »

Francis Jaisson

Pourtant, les marchés montent, insensibles aux pics de tensions géopolitiques et sur fond de poursuite de la remise en cause du multilatéralisme qui imposera pourtant les entreprises à repenser leurs organisations et leurs stratégies. L’accord entre l’Union européenne et le Mercosur qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay, est d’ailleurs un nouveau marqueur de ces  relations choisies et négociées entre Etats, en rupture avec les décisions supranationales de type OMC.

La gestion de l’épargne s’inscrit donc dans un environnement de rupture qui distord l’allocation des capitaux et le comportement des investisseurs. Plus que jamais, la vigilance s’impose afin de ne pas se laisser abuser par des actifs dont l’insolvabilité est masquée par un marché de la dette devenu inopérant.

Rédigé par

Francis Jaisson
Directeur général délégué en charge de l'ensemble des Gestions, de la Commercialisation, de la Négociation et de l'ensemble des Recherches.

Le 5 juillet 2019

Ce document est établi par Covéa Finance, société de gestion de portefeuille agréée par l’Autorité des Marchés Financiers sous le numéro 97-007, constituée sous forme de société par actions simplifiée au capital de 7 114 644 euros, immatriculée au RCS Paris sous le numéro B 407 625 607, ayant son siège social au 8-12 rue Boissy d’Anglas 75008 Paris. Ce document est produit à titre indicatif et ne peut être considéré comme une offre de vente ou un conseil en investissement. Il ne constitue pas la base d’un engagement de quelque nature que ce soit, ni une évaluation de stratégie ni aucune recommandation d’investissement dans des instruments financiers. Il contient des opinions et analyses générales et non personnalisées conçues par Covéa Finance à partir de données chiffrées qu’elle considère comme fiables au jour de leur établissement en fonction du contexte économique, mais dont l’exactitude et la validité ne sont toutefois pas garanties.  Les opinions exprimées dans le document peuvent faire l’objet de modifications sans notification. Covéa Finance ne saurait être tenue responsable de toute décision prise sur la base d’une information contenue dans ce document. Ce document est la propriété intellectuelle de Covéa Finance. Toute Utilisation (définie ci-après), reproduction ou diffusion de tout ou partie du présent document devra faire l’objet d’une autorisation préalable de Covéa Finance. Le destinataire du présent document a connaissance et accepte que les  données chiffrées, permettant d’établir les opinions et analyses générales et non personnalisées, peuvent être soumises à l’acquisition de droits vis-à-vis de tiers. Par conséquent, les données chiffrées ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une quelconque Utilisation par le destinataire du document sans l’acquisition préalable des droits nécessaires directement auprès des tiers détenteurs de ces droits. Par ailleurs,  le destinataire du présent document a connaissance et accepte  que Covéa Finance ne sera en rien responsable de toute utilisation faite desdites données chiffrées et assumera seul toutes les conséquences vis-à-vis des tiers détenteurs des droits associés à ces données.  L’ « Utilisation » s’entend comme, et de manière non limitative, la manipulation de la donnée chiffrée, la distribution, la redistribution, l’intégration dans un système d’information ou dans des documents de tous types.