Edito - Novembre 2020

Edito

La perspective de l’élection de Mr Biden comme 46è président des États-Unis a été perçue comme positive par les marchés.

Étonnant quand on se rappelle qu’il y a moins de six mois, ces mêmes marchés s’inquiétaient des décisions qu’il pourrait prendre, sur le secteur de la santé, les GAFA (augmentation de la règlementation) ou encore la hausse des impôts sur les sociétés.

Les investisseurs sont-ils donc des girouettes ? Ou font-ils tout simplement confiance au système politique américain ?

Avant de pouvoir répondre à cette question, il faut revisiter cette élection. Que s’est-il passé ? Mr Trump a été battu (d’après la justice américaine et après le système de recomptage), mais le vrai vainqueur de cette élection, c’est le citoyen américain qui s’est déplacé pour aller voter de manière massive. Bel exemple de démocratie vivante…

Mr Trump a perdu mais l’écart entre les deux adversaires est beaucoup plus faible qu’attendu. De plus, contrairement aux anticipations, nous n’avons pas assisté à une grande vague démocrate. Ils n’ont pas vraiment confirmé leur avance à la Chambre des représentants et le Sénat est toujours en attente d’un résultat définitif. Tout va donc se jouer le 5 janvier 2021, en Géorgie.

« Le pari actuel du marché est que les républicains vont garder le Sénat, aboutissant ainsi à un Congrès divisé, et limitant de ce fait les marges de manœuvre de Joe Biden. »

Lucile Loquès

En quoi est-ce une bonne nouvelle ? Surtout à un moment où l’Amérique a besoin d’être forte face aux ambitions de la Chine, que ces ambitions soient économiques, financières ou géopolitiques.

A un moment où l’Amérique doit dynamiser ses investissements, relancer ses dépenses publiques de recherche et développement et peut être repenser sa place dans le monde. Les investisseurs, par leurs réactions, nous montrent qu’ils ne sont pas conscients, ou inquiets de cette exigence du futur.

Quel est leur calcul ?

  • Que Joe Biden ne pourra pas modifier sensiblement le système de santé et pénaliser les sociétés pharmaceutiques.
  • Que les augmentations d’impôt sur les sociétés ne pourront pas être mises en place, protégeant ainsi les résultats des entreprises.
  • Qu’il n’y aura pas d’augmentation de la réglementation.
  • Que le programme de Joe Biden comprend plusieurs volets : protection des entreprises américaines, relance de l’investissement, priorité pour les entreprises américaines en ce qui concerne l’investissement public… initiatives applaudies par les investisseurs.
  • Enfin, que même si la présidence de Joe Biden ne marquera aucun changement notable dans les relations sino américaines (les démocrates étant aussi conscients que les républicains du risque que la Chine représente pour l’hégémonie américaine), les relations extérieures des États-Unis avec le reste du monde, en premier lieu l’Europe, seront plus apaisées.

Attendons donc le 5 janvier prochain. Une victoire démocrate au Sénat (semble-t-il peu probable) pourrait être l’occasion de prises de bénéfices. Avant cela, les marchés continueront à être entretenus dans une forme de contentement, loin des réalités économiques actuelles, entre banques centrales complaisantes, indicateurs économiques en amélioration (particulièrement aux États-Unis et en Asie) et avancées sur des vaccins ou traitements de la Covid 19.

Lucile LOQUÈS
Directrice du pôle Actions Internationales

Le 23 novembre 2020

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